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Sujet: It’s fun to lose and to pretend |R.| Mer 12 Mar - 0:23
Happy ending are not for me
« Putain ! Il est déjà 7h30. Je vais arriver en retard. M’man, pourquoi tu ne m’as pas réveillé plus tôt ? » m’exaspérais-je tandis que je me redresse d’un bond du fauteuil. Adieu le luxe de choisir soigneusement mes vêtements ou de dompter les épis de mes cheveux un peu trop longs. J’avais à peine le temps de prendre une douche pour me réveiller et, malgré les pesantes recommandations de ma mère, avaler une tartine n’était même pas envisageable. Néanmoins, lorsque je dévalai les escaliers quatre à quatre, elle m’y attendait biscuits à la main et remontrances à la bouche. Je les engouffrai vite afin de libérer mes mains et de récupérer mon sac de cours. Malédiction. Cette ville aura raison de mes astreintes. Je ne supporte pas être en retard et avoir à me justifier en excuses bancales. Il me restait dix minutes pour arriver au lycée. Le trajet en réclamait 15. En oubliant toute prudence, c’était faisable. Or, embouteillages et feux rouges me ralentirent considérablement et, dans l’espace confiné de mon vieux pick-up, je laissai éclater ma frustration en jurons et coups de klaxon intempestifs. Je m’étais promis que je préserverais de la nicotine le véhicule gracieusement offert par mon père pour m’aider à digérer la pilule du déménagement. Cependant, cédant à la pression, je fumai une cigarette. Peut-être même deux ou trois. Je ne sais pas vraiment. J’ai renoncé à compter dès l’instant où l’heure digitale de la radio-casette me nargua avec insolence. Aujourd’hui, être à l’heure relevait de l’exploit, j’ai même songé à faire demi-tour pour m’octroyer une journée de congé, mais contre toute attente, je me plaisais dans ce lycée. Je m’y sentais aussi à l’aise qu’à celui de Memphis, à une différence près : ici, je dois faire mes preuves. Chaque jour ressemble à un combat acharné pour mon intégration. Je m’en sors plutôt pas mal cependant, ça rend les choses plus gérables et mon déménagement plus acceptable.
Angoissé à l’idée d’être affiché par l’un de mes profs, j’ai un peu traîné dans le couloir et, machinalement, j’ai jeté quelques regards autour de moi. Aucune trace du principal ou d’enseignants en fourche. En cette période de cours, le hall était incroyablement désert. Alors, j’ai fait machine arrière pour profiter des températures plutôt clémentes pour la saison. « Ouais, c'est bon ! J'irai après la pause ! » ai-je même pensé en haussant les épaules. Je rêvais d’un moment tranquille pour détendre mes muscles engourdis par l’épreuve difficile d’une nuit dans un canapé trop étroit. C’est ça, j’avais besoin d’être seul au monde avant d’affronter la jungle estudiantine rythmée par les apparences et les faux-semblants. Certes, je ne crache pas dans la soupe, je me prête volontiers à ces jeux de dupe. Peut-être même un peu trop. La jolie bb en est la preuve vivante. J’aime la taquiner et, surtout, la déstabiliser pour des prétextes. Ses réactions sont tellement authentiques qu’elles rendent, sans doute malgré elle, l’enjeu d’autant plus grisant. Je ne sais pas vraiment ce que j’attends d’elle. En réalité, je ne me pose pas vraiment la question. Je sais simplement que, depuis notre rencontre, il lui arrive fréquemment de prendre possession de mes pensées. Elle arrive sans crier gare et je peine parfois à m’en défaire. Finalement, je l’en chasse grâce à ma nonchalance naturelle.
Résolu à m’éviter l’épreuve des mil yeux braqués sur moi, je m’accordai une halte à mon casier pour me débarrasser de mon sac à dos – paquet de cigarettes dans une poche et walkman dans l’autre suffiraient amplement à mes projets dans le parc – quand le sort se joua de moi. Elle était là, la belle brune. Certes, son visage était dissimulé derrière la porte de son armoire, mais je reconnaissais cette silhouette aperçue dans les douches du vestiaire. Je me souviens que son apparente agressivité initia entre nous cette mascarade inqualifiable : tantôt je la considère, tantôt le contraire, ignorant où m’emmèneront mes humeurs. Qu’importe, je saisis les signes déposés par le destin et, approchant de son casier, je me baisse pour ramasser le bout de papier échappé de son casier. « Tu es en retard planche à pain » raillais-je en lui tendant son bien coincé entre mon index et mon majeur. « Ce n’est pas digne d’une meneuse de claque ça… »
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Sujet: Re: It’s fun to lose and to pretend |R.| Mer 12 Mar - 20:46
je suis crevée. épuisée, fatiguée. et puis, en colère, aussi. un peu. en colère après moi-même pour avoir eu la brillante idée d’éteindre mon réveil ce matin, quand il a sonné. c’est que, hier soir, je suis rentrée tard après une virée entre filles, et j’ai ensuite passé une bonne partie de la nuit à en écouter une d’entre elles au téléphone qui avait besoin de se plaindre à propos de son petit-ami. rah. elle n’pouvait pas le faire durant notre virée ? oh, je n’lui en veux pas vraiment. simplement, maintenant, je suis réellement épuisée, et je me retrouve à courir dans les rues de tuscaloosa pour atteindre le lycée en espérant ne pas avoir trop de retard. et pour ça, j’ai enfilé mon uniforme en deux minutes chrono après avoir pris une douche plus que rapide. j’ai même ignoré l’étape ‘coiffure’, me contentant de les démêler et les laisser lâchés, retombant sur mes épaules. et je sais bien que pour ça, les filles me feront la réflexion, n’ayant pas ma coiffure typique de meneuse de claque. alors, malgré avoir fait tous ces efforts pour gagner du temps d’avance sur mon retard, c’est sans compter mon facteur moyen de transport : mes pieds. je n’ai pas de voiture, pas de chauffeur, et si parfois il m’arrive de prendre le bus, je préfère de loin venir à pied. évidemment, le bus était à mettre de côté ce matin, il était déjà parti depuis longtemps quand je suis sortie de la maison. comme s’il allait m’attendre. alors finalement, puisque j’arrive réellement en retard et que je sais pertinemment que la prof ne m’acceptera pas, je me résigne, quand je pousse les portes du hall. à quoi bon me dépêcher maintenant que je sais que je ne pourrais pas rentrer en cours ? je n’ai plus qu’à prendre mes affaires dans mon casier et aller profiter du soleil en attendant l’heure de cours prochaine, j’imagine. allez, plus que quarante-cinq minutes, d’après l’horloge du couloir. je soupire. le temps va être long, très, très long. face à mon casier, je m’impose à un peu de rangement, vide mon sac, le re-remplis, le re-vide, et le re-remplis à nouveau. je m’ennuie réellement, je crois. tu es en retard planche à pain. sa voix me percute brutalement et mon cœur s’emballe. alors, je soupire, faussement dérangée par sa présence, réprimant un léger sourire. me retrouver avec nikki finalement, à attendre le temps passer jusqu’à la prochaine heure, ce n’est pas si mal, n’est-ce pas ? voilà, c’était mon destin d’être en retard finalement, ce matin. bonjour à toi aussi, nikki. je vais bien, merci de t’en soucier. je lance, faussement détachée. chacune de mes expressions est visiblement fausse avec lui –sauf mes sourires. je tiens à garder un air nonchalant à ses côtés. qu’il n’aille pas s’imaginer quoi que ce soit. non, jamais. je crois qu’en vérité, notre petit jeu me plaît assez. je ferme le casier pour retrouver son visage face au mien. et. jesus. j’avais oublié l’espace d’un instant combien sa beauté était alarmante. alarmante n’est même plus le terme exact, à cet instant, me semble-t-il. il a le visage de quelqu’un qui vient de se réveiller à l’instant, et ses cheveux encore plus, vu la façon dont ils sont ébouriffés. et je dois avouer que ça me plaît assez. ça colle parfaitement avec l’anneau qu’il porte à son nez et son air de petit con arrogant qu’il traîne constamment avec lui. moi, être tombée sous son charme ? jamais de la vie. jamais, non. ahah. bref. je récupère le morceau de papier qu’il me tend, évitant bien un quelconque contact avec sa peau, qui, je sais d’avance, risquera de me perdre. ce n’est pas digne d’une meneuse de claque ça… mes yeux roulent dans leurs orbites. de quoi j’me mêle, dis ? on n’peut pas dire que le tien soit digne d’un footballeur non plus.. un sourire presque imperceptible à l’œil nu se dessine au coin de mes lèvres. comme s’il en avait quelque chose à faire d’être digne de quoi que ce soit. nikki semble être l’archétype même du gars qui se contrefout de tout, et qui n’attache vraisemblablement d’importance à rien. et je dois dire que je l’admire réellement pour ça. il en a, de la chance. tu m’aimes tant que tu t’es mis à me suivre, après m’avoir épiée sous les douches ? je lance, mon sourire s’agrandit et, sac sur le dos, je tourne les talons pour me diriger vers la sortie. le soleil, le soleil. allez, suis-moi nikki.
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Sujet: Re: It’s fun to lose and to pretend |R.| Mer 12 Mar - 22:55
Mon père dit souvent : « Il n’y a pas de hasard, fiston, il n’y a que des rendez-vous. » Il le répète comme un péan pour rendre à la fatalité de son existence un soupçon d’humanité. Je sais qu’il la déteste, sa vie.il la déteste autant que j’abhorre ces adages que je reçois, habituellement, avec toute l’insolence de mon âge. Aujourd’hui, pourtant, je pourrais presque y croire à sa grande phrase. Sérieusement, si croiser bb dans un couloir était inévitable, mes chances de l’y retrouver seul étaient minimes. Elle n’est jamais laissée pour compte, bb. La jolie fleur supporte toujours derrière elle une cohorte d’abeilles prêtes à vendre leur âme pour la butiner durant quelques heures. Ils pourraient même se contenter de quelques minutes si elle n’en cède davantage. Ils sont aussi pathétiques qu’elle en devient agaçante. Irritante enfant à l’air revêche frôlant la superbe. Qui croit-elle impressionner ? Moi ? Quelle douche folie. J’en ai connu d’autres, d’autres plus fières, plus populaires, plus impertinentes et plus inconvenantes. Toutefois, d’aucunes ne m’inspirèrent autant de mystères. Elle est énigmatique, bb, parce que son agressivité à mon égard, elle sonne faux. Elle tinte une mélodie surfaite pour préserver son honneur. Je peux comprendre. Rares sont les femmes flattées d’être épiées dans leur intimité. Or, je ne l’ai pas fait exprès. En pénétrant dans les vestiaires abandonnés par ses plus prestes collègues, je l’imaginais occupée à ranger ses affaires dans une tenue correcte, pas en train de se prélasser sous l’eau lustrale des douches. Je pourrais le lui avouer, elle se radoucirait sans doute un peu. Je m’y refusais cependant. La situation m’est trop plaisante pour que je prenne le risque inconsidéré de la priver de sa magie.
Si le jeu est ma seconde nature, je dois bien admettre que la jouvencelle ne se défend pas si mal. Je lui laissais même l’avantage de l’impolitesse en oubliant volontairement toutes les convenances. Je ne la salue pas, elle me le rappelle savamment et machinalement, je lui souris : « Tu vas bien ? Tu m’étonnes !!! Tu viens de me croiser par hasard dans les couloirs alors que tu mourrais d’envie de me voir aujourd’hui. Évidemment que tu vas bien. » ironisais-je avec malice tandis qu’elle récupère entre mes doigts le bout de papier que je lui tends. Le geste est précautionneux, mesuré, à l’antipode de sa perceptible indifférence. Instinctivement, je me suis demandé si elle cherchait à éviter le moindre contact, aussi anodin soit-il, et j’ai cherché à capter son regard. J’ai voulu cadenasser mes pupilles aux siennes pour y découvrir les secrets qui s’y cachent à défaut de pouvoir les entendre de sa bouche. Cette bouche tentante, attirante, magnétique. « Ne jamais lancer quelque œillade sur ses lippes charnues sous peine d’être hypnotisé à la seconde… ou tabasser, c’est au choix.» me suis-je conseillé au cours de cette funeste soirée soldée par un uppercut bien placé auquel je n’accordai grand intérêt. Un œil au beurre noir, c’est sexy, ça plait aux filles. Il renvoie l’image du bad boy diablement apprécié par la gent féminine. Par contre, force est d’admettre que bb ne m’indiffère pas le moins du monde. Certes, j’aime qu’elle le croie. Toutefois, c’est à mil lieues de la vérité. Au contraire, pourquoi dois-je lutter pour m’empêcher de sourire trop franchement ? Pourquoi ai-je déjà songé à lui proposer de m’accompagner au parc ? Pourquoi ai-je tant envie de la voir badiner un peu, juste pour me plaire ? Pourquoi suis-je frustré par son détachement ? Elle est maligne, bb. Très maligne. Elle peine à me cerner cependant. « Oh… tant que je marque, le reste, on s’en fout » répliquais-je avec désinvolture, haussant un peu les épaules. « Mais, vois le bon côté des choses, ça nous fait au moins un point commun. » Je rêve, où je la drague maladroitement, comme un bleu, un novice, un amateur. Je n’en revenais pas moi-même. Mes mots, résonnant dans ma tête, me firent grimacer un peu et, tandis que, sourire aux lèvres, elle prend déjà la tangente, j’hésite foncièrement à la suivre, soucieux, pour la première fois, de me protéger de l’inconscient pouvoir qu’elle pourrait détenir sur moi. « Ça te rend malade que je t’ai vu sous la douche hein. Et, je suis sûr que tu te demandes si j’y pense encore. Je peux te répondre si tu veux, ça t'intéresse ? » lui lançais-je alors que je venais de la rattraper par le bras à peine la porte principale franchie. « Voyons bb, sois pas si prude. Après tout, d’après ce qu’on raconte, j’ai pas été le premier mec à te voir à poil.» Et je la jaugeai de mes grands yeux, cherchant une réaction à mes provocations odieuses. « Je me trompe ? »
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Sujet: Re: It’s fun to lose and to pretend |R.| Jeu 13 Mar - 21:21
tu vas bien ? tu m’étonnes !!! tu viens de me croiser par hasard dans les couloirs alors que tu mourrais d’envie de me voir aujourd’hui. évidemment que tu vas bien. je lève les yeux au ciel. c’est ça, nikki et son ego surdimensionné. et ça va, ses chevilles ? ça, c’est dans tes rêves, ouais. genre, j’m’en contrefous de te croiser ou pas, nikki. mais alors juste genre, hein. soyons clairs entre nous, en vérité, t’as raison, je crève d’envie de te croiser, tous les jours. juste pour te voir, voir ta face de con, ta gueule d’ange. même si je sais qu’on ne se parlera pas, parce que la bande de nanas qui me suit est prête à te sauter à la gorge, et mes pseudo prétendants aussi. je sais du coup qu’on ne s’adressera pas la parole, mais qu’éventuellement on échangera un regard plus ou moins long, plus ou moins intense. tout dépend de son humeur, et de la mienne. tout dépend de nos envies respectives à jouer, à l’instant même. les moments que je hais le plus quand on a l’opportunité de se croiser dans les couloirs sont ces moments où je le vois adossé au casier d’une blonde pas très belle, pas très intelligente, à lui sourire, à tenter de l’emballer, alors qu’inévitablement, et je me déteste pour ça, je n’ai qu’une envie, être à sa place, à l’idiote. qu’il entortille ses doigts dans mes mèches de cheveux à moi, qu’il me fasse rire à moi, qu’il me chuchote des choses aux creux de mon oreille. à moi, et pas à elle. c’est dans ces moments-là que le jeu devient plus intéressant, ceci étant. oh… tant que je marque, le reste, on s’en fout. j’hausse les épaules. il n’a pas tort. mais, vois le bon côté des choses, ça nous fait au moins un point commun. je me retiens de sourire bêtement, comme une collégienne, alors que, je ne rêve pas, il me drague ouvertement et extrêmement maladroitement, là, pas vrai ? c’est idiot, c’est adorable. et c’est bien pour ça que j’ai envie de lui jeter un grand sourire. on doit avoir l’air de deux enfants, j’imagine. enfin, si chacun laissait apparaître ses vraies émotions, sans doute qu’on en aurait l’air. hm, à la nuance que toi, ça t’est bien égal d’être en retard, moi pas. sauf aujourd’hui, figure-toi. aujourd’hui ça m’est complètement égal en vérité parce que ça me permet d’être avec toi, nikki. c’est drôle, n’est-ce pas ? cette façon que j’ai de te fuir constamment mais de ne désirer que ta compagnie. je n’me comprends même plus moi-même. tu saurais m’aider à y comprendre quelque chose, tu crois ? qu’importe. je m’élance à ma conquête d’un rayon de soleil, je prie intérieurement pour qu’il me suive. ça te rend malade que je t’ai vu sous la douche hein. et, je suis sûr que tu te demandes si j’y pense encore. je peux te répondre si tu veux, ça t'intéresse ? il attrape mon bras en même temps, je me stoppe net dans mon élan, mon cœur s’emballe de trop. lâche mon bras nikki, je t’en prie, je vais défaillir si tu restes à mon contact un peu plus longtemps. et qui sait ce qu’il risquerait d’arriver ? peut-être finirais-je par sauter sur tes lèvres. faible que je suis. alors je me retiens un peu comme je peux, avec le léger self control dont je dispose encore. ça m’est bien égal, nikki, que tu y penses encre ou non. ceci-dit, je trouve ça triste que tu n’aies rien de mieux à faire que de te remémorer cette image.. allez, tu veux que je te dise la vérité ? j’en rougis intérieurement. et ça m’effraie autant que ça me plaît, en vérité. voyons bb, sois pas si prude. après tout, d’après ce qu’on raconte, j’ai pas été le premier mec à te voir à poil. oh. à cet instant, mon self control s’est totalement évaporé. je suis complètement figée, comme une biche effrayée, et je n’ose plus faire un mouvement. je n’ose plus lever les yeux, je fixe le sol. reprends-toi berenice, reprends-toi bon sang. il va se douter de quelque chose, si ça continue. je me trompe ? oui, oui, oui et re-oui. oui, tu te trompes, abruti. les rumeurs sont fausses, t’es pas averti là-dessus, encore ? ne jamais se fier à un bruit de couloir. t’as bien été le premier, et ça me tue. ça me tue parce que je n’sais même plus comment réagir face à ça. j’ai bien peur que maintenant, tu ne cherches qu’à essayer de m’ajouter à ton tableau de chasse, et t’es un adversaire redoutable, nikki. non, en effet. je finis par lâcher difficilement. t’es pas l’premier, et tu n’seras certainement pas le dernier. oh, si. le premier et puis, pourquoi pas le dernier ? j’avoue, un peu honteusement, que ce paramètre ne m’embêterait pas plus que ça, dans le fond, qu’il soit le seul à m’avoir vue nue. pourtant, je sais que nikki n’est pas le genre à qui je pourrais me fier pour une première fois. je préfèrerais encore de loin que ce soit andrea qui s’en occupe, tiens.
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Sujet: Re: It’s fun to lose and to pretend |R.| Dim 16 Mar - 21:42
Et bb s’exaspère. Ses yeux roulent dans ses orbites et elle amplifie mon désir de jouer, de l’agacer, de la taquiner et surtout, de la mettre mal à l’aise. Ainsi je tourne son propos en dérision : « Erreur, bb. Dans mes rêves, tu m’embrasses fougueusement et tu me supplies de t’emmener jusqu’aux toilettes pour te faire l’amour sauvagement » Si mes nuits sont agitées de rêves, mes réveils difficiles m’abrutissent tant que je les oublie. Je ne saurais donc dire s’il arrive que la jeune femme habite ou non mon subconscient. Néanmoins, je sais qu’il se cache dans mon mensonge quelques vérités : je ne dirais pas non à un baiser et je vérifierais volontiers les rumeurs qui courent sur la jeune femme. Je lui éviterais les toilettes cependant, je crois qu’elle vaut mieux que ça. J’en suis même persuadé, même si son comportement prétend le contraire.
En ce qui la concerne, je cherche toujours à démêler le vrai du faux. Je suis convaincu que bb est une fille bien, simple et correcte. Elle doit être le genre de filles à marier, qu’on a envie de garder sous le coude le temps qu’on butine, histoire de la ressortir de notre poche quand nous sommes prêts à nous caser. bb, elle respire l’innocence à plein nez. Elle joue les femmes fatales, les filles faciles, mais son attitude m’encourage à croire qu’elle joue un rôle, un rôle de composition, un rôle qui lui vaudrait une statuette en or. Du coup, je ne sais jamais trop sur quel pied danser avec la jeune femme. Je suis habile en général. Avec les filles, je suis même plutôt à l’aise. Or, devant ses grands yeux lumineux qui tantôt m’observent tantôt s’écarquillent avec humeur, je ressemble davantage à l’ado coincé qu’au jeune premier à la James Dean. Alors, face à certaines de ses remarques, je hausse les épaules, je souris avec désinvolture et je joue la carte de l’humour.
Ça a l’air de fonctionner. Jusqu’à preuve du contraire, elle n’est pas encore partie en me bousculant. Au contraire, si elle tente de fuir, elle ne clôt pas la conversation d’un : « a plus » condescendant qui m’aurait fortement irrité. Non. Elle s’éloigne en prenant presque pour acquis que, fatalement, je vais la suivre. Dieu que j’aurais aimé être capable de m’écarter d’elle moi-même, ou mieux, de sortir en sa compagnie, mais bifurquer dans une autre direction à l’instant où elle l’attend le moins. L’idée est séduisante, mais irréalisable. Elle a à peine poussé la porte que je l’ai déjà attrapée par le bras, refusant d’entendre à nouveau ressasser l’histoire de la douche. Visiblement, elle digère mal et je cherche à crever l’abcès sur un ton de défi.
Mes pupilles, cadenassées aux siennes, semblent vouloir la transpercer de part en part. Elles brillaient d’une lueur défiante et malicieuse quand, soudainement, face à la mauvaise foi de sa réplique, elles s’assombrirent : « Moi ? Me la remémorer ? Mais, c’est toi qui n’arrêtes pas d’en parler ? » répliquais-je en l’imitant : « Et tu étais dans la douche, et tu m’as vu dans la douche, … et blah, et blah….c’est toi qui es obsédée par cette histoire. Qu’est-ce que j’m’en fous moi. Tu as même pas de quoi t’offenser planche à pain. Si t’étais aussi bien roulée qu’Anita, je comprendrais. Mais là… sérieux…il y a pas de quoi faire ta mijaurée. » ajoutais-je un peu vexe – que dis-je, terriblement vexé – sa superbe, son regard hautain, sa façon de jouer les femmes bafouées alors qu’elle admet collectionner les gars. « Si je suis ni le premier ni le dernier, où il est ton problème…bb » Je n’ai pas crié. Je n’ai pas haussé le ton non plus. Toutefois, mon timbre trahissait toute mon exaspération. Impossible à cacher. Je ne la comprenais pas... tout simplement. « Et puis, tu sais quoi ? » conclus-je en reculant d’un bas, me décidant enfin à lâcher son bras. « Va jouer aux ballons avec tes potes de l’équipe. J’ai pas de temps à perdre avec une enfant moi… » Evidemment, j’étais désagréable et, peut-être même un peu satisfait. J’avais le sentiment étrange qu’elle pourrait, si elle y mettait du sien, à me mener par le bout du nez. Je n’étais pas certain d’être prêt. Alors, j’ai pris la fuite en grand seigneur.
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Sujet: Re: It’s fun to lose and to pretend |R.| Lun 17 Mar - 22:10
erreur, bb. dans mes rêves, tu m’embrasses fougueusement et tu me supplies de t’emmener jusqu’aux toilettes pour te faire l’amour sauvagement. je me retiens d’écarquiller mes yeux spontanément et manque par la même occasion de m’étouffer face à sa remarque, essayant tant bien que mal de cacher ma gêne. pourtant mes joues, elles me trahissent fortement, vu la couleur écrevisse qu’elle prenne. j’ai honte, je suis gênée, et j’ai envie de me cacher dans une grotte pour ne plus en ressortir et surtout, surtout, ne plus le croiser, ne plus croiser son regard qui me tue à petit feu et me fait fondre. je me doute bien qu’il n’a dit ça que pour me faire réagir, et c’est réussi, effectivement. je sais bien qu’il n’en pense sans doute pas un mot, que je ne fais certainement pas partie de ses rêves. pourtant. pourtant j’aimerais y croire, en partie. peut-être pour me rassurer par l’idée qu’il est autant obsédé, si j’ose dire, par moi que je le suis par lui. sans doute, même. je baisse les yeux, les joues toujours rouges, alors que je devrais garder la tête haute et jouer celle qui n’en est pas à son premier. des fois, c’est juste plus fort que moi. j’y peux rien, après tout. c’est dans ma nature. je tente de reprendre mes esprits, calmer la frénésie qui s’infiltre sous ma peau, respire calmement et relève légèrement la tête. j’en étais sûre, tu rêves de m’avoir pour toi, comme tous les autres. ça sonne faux, affreusement faux, quand ça sort de mes lèvres. évidemment, ils rêvent sans doute tous –ou presque, de moi, c’est une certitude. pourtant ma voix reste fluette, perturbée par son pseudo aveu. je suis complètement perdue, désarmée, et mes épaules auraient tendance à se tasser pour me rendre toute petite si je ne m’obligeais pas à rester droite un minimum, ayant ma prestance de meneuse de claque à conserver. j’essaye de m’en aller, attraper le soleil, le suppliant silencieusement de me suivre, et c’est ce qu’il fait ; il attrape mon bras et me bloque tout entière sans le moindre effort, je suis pétrifiée. je lance le sujet de la douche, n’ayant que ça au bord des lèvres, l’instant depuis lequel mon obsession malsaine s’est lancée. et à ses paroles, je le regrette aussitôt. moi ? me la remémorer ? mais, c’est toi qui n’arrêtes pas d’en parler ? je lève les yeux au ciel. il a raison, mais je ne l’admettrais certainement pas. et tu étais dans la douche, et tu m’as vu dans la douche, … et blah, et blah….c’est toi qui es obsédée par cette histoire. qu’est-ce que j’m’en fous moi. tu as même pas de quoi t’offenser planche à pain. si t’étais aussi bien roulée qu’anita, je comprendrais. mais là… sérieux…il y a pas de quoi faire ta mijaurée. sa voix trahit le fait qu’il soit vexé, et moi.. moi je me retiens de me mettre à pleurer, comme une gamine, à cause de la façon qu’il a eu de m’humilier et de faire ressortir la triste vérité. ses paroles, sèches, m’ont prise de court. j’ai beau jouer la fille forte, je n’en reste pas moi fragile, extrêmement sensible, et n’abordons même pas le sujet de ma sensibilité. mes yeux se plantent sur le sol, se perdent et ma vision se trouble. je respire calmement, tente de ravaler mes larmes. j’peux pas. j’peux vraiment, vraiment pas me mettre à pleurer comme une idiote devant lui, comme ça, pour si peu. il va se dire que je suis conne, ou folle, ou que sais-je. une petite idiote pleurnicharde qui n’en vaut vraisemblablement pas la peine. et il partira, et ne s’intéressera plus à moi. si je suis ni le premier ni le dernier, où il est ton problème…bb. le problème, ah, le problème. je n’ose toujours pas relever les yeux. le problème, est bel est bien qu’il est le premier et le dernier. malheur. je n’ai même aucune idée encore de comment je vais pouvoir rattraper mon coup de faiblesse. et puis, tu sais quoi ? il lâche mon bras, je reste toute ouïe. va jouer aux ballons avec tes potes de l’équipe. j’ai pas de temps à perdre avec une enfant moi… le coup de grâce m’achève, et il s’éloigne, je l’entends. je reprends mes esprits, essuie le plus discrètement possible mes yeux. tu veux que j’te dise mon problème, nikki ? je crie, soudainement traversée par un élan de rage. après lui, après moi. après la terre entière. la douce berenice s’est enfuie en courant, elle est en furie maintenant. mon problème c’est que t’as débarqué comme une fleur, avec ta gueule d’ange et.. et tes yeux, là. et.. je soupire lourdement, exaspérée. et l’problème c’est que des fois, j’regrette qu’il se soit interposé, l’autre, là, à la soirée, et toi t’es là, t’es si.. si quoi, bb ? si beau, si envoûtant, si perturbant ? si détaché, tu m’énerves, voilà ! j’te supporte pas, nikki. j’ai lancé beaucoup trop de contradictions en quelques instants pour que ça fasse un certain sens. j’ai les poings fermés, la mâchoire serrée, et envie de pleurer. envie de pleurer et de me cacher, d’hiberner à tout jamais. j’ai honte de ma révélation.
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DATE D'ARRIVEE SUR WCBH : 10/03/2014 MESSAGES : 21 AVATAR : Jake Cooper DON'T BE SUCH A PUSSY, AND SHOW ME WHAT YOU DESERVE TO BE.POINTS : 27
Sujet: Re: It’s fun to lose and to pretend |R.| Mar 18 Mar - 23:13
Mission accomplie : ma remarque fait mouche, car bb est mal à l’aise. Ses joues rosissent, ses yeux se baissent, elle change littéralement de comportement. Adieu sa superbe et son arrogance. Au revoir cette tangible vanité qui ne m’inspire rien de plus malsain que le désir de la déstabiliser, le désir de la connaître également, l’apprendre physiquement, la découvrir mentalement, la posséder tout entier. Et, tandis que je pourrais l’entrevoir plus fragile et plus sensible qu’il n’y paraît de prime abord, je ne parviens pas à faire fi de ma frustration. Elle m’a vexé, bb et, devant son entêtement à seriner cette histoire de douche, j’ai manqué de délicatesse. Alors, la rancune excessive de mon égo l’abîme sans doute un peu. Chaque mot semble la tasser encore davantage et pourtant, je m’en vais. Je la fuis par lâcheté, sans doute un touché par ce bout de femme qui se révèle. Jusqu’ici, elle s’était montrée si forte et si caustique que l’idée de l’avoir blessée ne m’avait même pas traversé l’esprit. J’étais trop absorbé par ma propre colère et surtout, par mon interprétation toute personnelle de son silence, à savoir le mépris. Au moins, serions-nous deux à nous détester désormais. J’étais donc bien décidé à ne plus jamais lui adresser la parole. Jamais. Pas même pour la saluer. Son magnétisme n’a d’égal que mes propres désirs la concernant. J’estime, dès lors, qu’il est inutile de me mettre en danger. J’aime ma vie comme elle est, et il est hors de question qu’une pimbêche dans son genre me dicte ma conduite et m’aliène à ses sourires comme l’un de ses vulgaires prétendants. L’envisager me filerait presque la nausée. Alors, au terme de ma diatribe égocentrique, j’ai tourné les talons, prêt à reprendre mes projets là où je les avais laissés : m’allonger dans le parc, glisser les oreillettes de mon walkman dans mes oreilles et me saouler du nouvel album de Genesis.
Je farfouillais déjà les poches de mon jeans pour y récupérer mes écouteurs quand la voix de bb m’arrêta dans ma lancée. Elle m’exposait avec véhémence tout ce qu’elle avait sur le cœur. Certes, le discours est plutôt paradoxal, mi-péjoratif, mi-louangeur et moi, le geste suspendu, je me suis retourné effaré. Je l’ai détaillée comme si je la découvrais pour la toute première fois. Certes, je n’étais pas en mesure de décrypter le sentiment que cachent ses poings serrés et sa mâchoire crispée. J’ignorais s’il s’agissait de colère, de honte, d’insatisfaction, tout ce dont j’étais certain, c’est qu’elle était plus belle que jamais et me plaisait encore davantage. Loin de ces filles qui l’envient et de ces autres qui la vénèrent, elle était plus attirante que jamais et je n’ai pas pu résister, tout du moins, je n’ai pas essayé. J’étais galvanisé par ce regard indescriptible qu’elle posait sur moi et, répondant à une pulsion tout instinctive, j’ai fondu sur elle pour l’embrasser rapidement avant qu’elle ne réalise et qu’elle ne proteste. Ma bouche audacieuse s’est emparée de ses lèvres quant à mes mains, plus hardies encore, enserrèrent ce mutin minois qui m’ensorcèle de plus en plus. « Il m’exaspère le bb.» confiais-je tout contre ses lèvres. « J’crois même que je le déteste tellement il est casse-couille. » Je la maintenais toujours fermement pour l’obliger à me regarder, à m’écouter, à entendre tout, sans rien perdre de mes quelques aveux à mi-mots. « La bb, elle se pavane comme si elle était la reine du monde, la reine du lycée, comme si tout le monde était obligé de l’aimer qu’elle se croit géniale alors que c’est juste une comédienne qui se cache derrière un pseudonyme parce qu’elle croit que ça la rend unique.» Et je l’ai finalement lâchée un peu à contrecœur. « Mais toi, tu me plais. Pas quand tu es bb. Non, quand tu es toi…Comment tu t’appelles ? » conclus-je alors en reculant d’un pas. Je ne voulais pas l’oppresser, je voulais simplement qu’elle lève un peu le voil sur ce qu’elle est vraiment, comme elle vient de faire, et ce, qu’importent les risques que ça représente. Je suis, de toute façon, déjà mouillé jusqu’au cou. Qui peut se prétendre en sécurité s’il dérobe systématiquement un baiser à la même fille dès lors qu’il se retrouve en sa présence.
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'BB' Kheez
DATE D'ARRIVEE SUR WCBH : 06/03/2014 MESSAGES : 35 AVATAR : ali ZONE D'HABITATION : hackberry, chez papa et maman POINTS : 43
Sujet: Re: It’s fun to lose and to pretend |R.| Ven 21 Mar - 22:16
je suis perturbée. plus que perturbée, je suis touchée. presque brisée. il m’a eue, en plein cœur, et il a bien visé, l’idiot. j’suis persuadée qu’il ne s’en doutait même pas, pourtant, qu’il n’a même pas fait exprès de tirer, de taper, de casser. il n’a pas fait exprès, quand il a jeté ses mots comme des pierres à mon visage. j’en suis persuadée, ça n’était pas dans l’intention de me rendre comme ça. il n’en sait rien, lui, de comment je suis vraiment. il doit le croire, comme ils le croient tous. ils croient tous me connaître, savoir ce que je ressens, comment je vais réagir, ce que je vais dire, mais c’est faux. c’est affreusement faux. andrea est bien le seul qui en est encore capable, de ça. et même, des fois il doit se perdre, lui aussi. des fois, je me perds moi-même. je me perds entre ce qu’ils attendent de moi et ce que je suis vraiment. c’est dur, très dur. c’est des faux-semblants auxquels je suis quotidiennement confrontée, auxquels je ne peux pas échapper. alors, certaines fois, je suis à deux doigts de craquer, je suis à fleur de peau, et il faut évidemment que cette fois-là, tombe sur nikki. oh, qu’est-ce que j’ai bien pu faire au seigneur, moi, pour qu’il m’inflige une telle punition ? ça aurait pu être devant n’importe qui, il a fallu que ce soit devant lui. il a fallu que je vide mon sac, à lui. et maintenant, je me sens horriblement gênée, mal à l’aise, et de plus en plus énervée. j’ai envie de disparaître, ou de le gifler, sans raison. peut-être même les deux. peut-être que ça me calmerait. et sa façon de me regarder. ah, sa façon de me regarder. elle me tue, présentement. je le giflerais bien, pour ça aussi. les sourcils froncés, je le regarde s’avancer à toute vitesse pour finalement m’embrasser de façon brûlante sans que je n’ai le temps de riposter. riposter ? à quoi bon ? oh, non, je ne veux certainement pas riposter. mes doigts enserrent légèrement le col de son t-shirt. qu’il ne se décolle jamais, jamais. il m’exaspère le bb. il me lance ça, du bout des lèvres, toujours collé aux miennes, si naturellement qu’il m’en arrache un sourire des plus sincères et des plus étendus. un rire, presque. j’embrasse légèrement ses lèvres à nouveau, un peu sous le feu de l’adrénaline, des papillons dans mon ventre. j’crois même que je le déteste tellement il est casse-couilles. mon sourire s’élargit, encore. ses faux aveux sonnent en moi comme de véritables compliments, et mes joues rosissent à une vitesse fulgurante. je baisserais volontiers la tête pour le cacher, mais ses mains me tiennent fermement, m’obligent à le regarder. je me perds dans ses yeux, et s’il ne tenait pas mon visage, je serais sans doute déjà au sol, évanouie des suites de son regard. la bb, elle se pavane comme si elle était la reine du monde, la reine du lycée, comme si tout le monde était obligé de l’aimer qu’elle se croit géniale alors que c’est juste une comédienne qui se cache derrière un pseudonyme parce qu’elle croit que ça la rend unique. mon sourire retombe légèrement, mes sourcils se froncent et je hoche la tête de gauche à droite. il a dans ses paroles une partie de raison, et ça me perturbe bien trop pour ce que c’est, en vérité. il me lâche, mais moi, je laisse ma main où elle est, sur son torse, bien au chaud, bien placée. je n’ose même plus la retirer, et me remets à rougir à réalisant l’endroit où elle se trouve. c’est que, je n’aurais pas réagi s’il s’était agit d’un autre, mais là, c’est nikki. tout est différent avec nikki. tout est différent, chez nikki. mais toi, tu me plais. pas quand tu es bb. non, quand tu es toi…comment tu t’appelles ? nouvelle gêne. je lui plais. oh. il se recule, ma main retombe lourdement le long de mon flanc et ma tête se baisse instantanément, par réflexe de survie, sans doute. réfléchis bb, et réfléchis bien à ce que tu vas lui dire. non, nikki.. tu comprends pas, tu n’me connais pas.. je soupire. mes mots se font lourds alors qu’ils atteignent la barrière de mes lèvres, si difficiles à prononcer alors qu’ils sont si simples à penser. mes idées s’embrouillent, mes phrases n’ont plus l’air de faire aucun sens alors que je me les répète inlassablement en tête. je n’me crois pas unique, c’est juste que, j’ai été jetée au devant de la scène sans qu’on n’me demande mon avis, je n’ai qu’à faire ce qu’ils attendent de moi, et ça me va. enfin, je crois. j’hausse les épaules, las. elles sont lourdes, elles aussi. tout est lourd, aujourd’hui. mais tu sais, mon prénom n’a aucune importance, nikki. je suis bb, personne d’autre. oh, si. je suis tellement quelqu’un d’autre que cette foutue bb. des fois, je la déteste bb, moi aussi. des fois j’aimerais être aimée et être berenice. je sais bien que c’est impossible, pourtant. si je te plais vraiment, alors c’est tout le temps.. je crois. j’ai la naïveté d’y croire. et des ailes me poussent quand je rompt soudainement l’espace entre nous pour plaquer timidement mes lèvres contre les siennes, à nouveau, pour finalement reprendre ma place, deux pas en arrière, les yeux baissés et les joues rouges.
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'Nikki' Carmichael
DATE D'ARRIVEE SUR WCBH : 10/03/2014 MESSAGES : 21 AVATAR : Jake Cooper DON'T BE SUCH A PUSSY, AND SHOW ME WHAT YOU DESERVE TO BE.POINTS : 27
Sujet: Re: It’s fun to lose and to pretend |R.| Mar 25 Mar - 1:09
À mon audace, j’envisageai une gifle, un coup de pied bien placé dans les valseuses, un coup de poing sur mon torse pour me repousser et qui m’obligerait à obéir. Tout. J’avais absolument tout pressenti sauf cette réaction effarante qui accentue l’intensité de ce baiser brûlant. Sa main s’échoue sur mon T-shirt tandis que ses doigts fins en serrent le tissu. Et moi, mu par un réflexe aventureux, je lui cède quelques confidences, je lui avoue quelques trucs plutôt intimes que j’aurais préféré garder pour moi. Certes, il ne s’agit pas de secrets honteux. Qu’elle me plait serait une évidence pour quiconque nous observerait au loin. Quant à la réciproque, elle semble avérée elle aussi. Au contraire, pourquoi déposer ses lèvres sur les miennes ? Pourquoi n’entendre que le positif du propos quand je confesse ô combien elle m’exaspère ? D’autant que je ne mens pas. Je déteste ce jeu de dupe auquel elle se prête pour parfaire sa réputation ou pour accroître sa cote de popularité. Dès lors, son sourire est un mystère à mes yeux. À sa place, ma susceptibilité l’emporterait certainement sur la magie du moment. Mystère. Vocable significatif de ce qu’elle m’inspire et qui, sans aucun doute, justifie mon obsession nouvelle pour cette jeune inconnue. Après tout, je ne sais rien d’elle. J’ignore jusqu’à son prénom et cette fragilité dévoilée par sa tête baissée plus tôt, par sa détermination à se défendre bec et ongles contre mes accusations précédentes et par ses joues rougissantes face à cette proximité étrangement familière. Bien sûr, là, tout contre ses lèvres, je me sens plutôt bien, à l’aise, et ce malgré qu’elle soit déroutante de duplicité. Il semble entendu que je la mets mal à l’aise puisqu’elle se sent obligée d’argumenter, de justifier et donc, de dévoiler un peu de ses manigances et, évidemment, ça m’intéresse. Tout en elle m’intrigue. Néanmoins, je regrettai instantanément mes aveux trop téméraires… Tantôt elle prend, tantôt elle refuse et elle me confirme qu’elle n’est qu’une enfant. Un petit bout de femme plein d’arrogance qui accorde trop d’importance aux regards des autres. Qu’ils soient jaloux ou admiratifs, chaque jugement l’influence. Certains la blessent, d’autres la gaussent, et si elle sait vers quel sein se vouer pour se rassurer, je voudrais qu’elle soit elle avec moi. J’aspire à ce qu’elle ne triche pas, qu’elle ne dupe pas, qu’elle ne mente pas non plus. Je n’attends d’elle que de l’authenticité mêlée à un jeu subtil de séduction. Or, je ne suis personne pour en exiger autant. Quand bien même le souhaiterais-je, je n’aurais rien de stable à lui offrir, je serais juste bon à … à rien en fait. C’est ça. Rien. Ainsi, je songe une fois de plus à m’en aller, à la laisser à cette petite vie qui « lui va », reprendre la mienne là où je l’ai laissée avant de l’apercevoir, recommencer à draguer les filles faciles, à jouer au foot, à étudier pour obtenir ma bourse pour l’université… bref, à être moi, tout simplement. Toutefois, si je ne doute pas qu’il s’agisse du mieux à faire, je ne parviens pas à l’abandonner devant la porte impersonnelle de notre lycée. Ok, j’ai fait un pas en arrière, j’ai lâché des yeux et des lèvres sa bouche addictive, mais je ne parviens pas à prendre la route vers ce parc où j’avais prévu de m’échouer et j’ignore à qui la faute. Est-ce défi de la connaître qu’elle me lance ? « Tu as raison, bb. J’te connais pas. Tu m’en donnes pas l’occasion. » À moins qu’il ne s’agisse de cette frustration d’ignorer son prénom. « La preuve, tu veux pas m’dire ton prénom alors que ça n’a pas d’importance. » Ou alors, c’est ce paradoxe entre ce qu’elle prétend et ce qu’elle fait. « Tu as rien à craindre, si tu me plais vraiment, ce sera tout le temps. » La fatalité s’exprime par un haussement d’épaules. « Avec ou sans ton prénom. » Et avec ou sans ce baiser neuf, naïf, délicat. J’embrasse bb, comme si elle m’appartenait, comme si j’avais tous les droits, comme si c’était … normal quand ça ne l’est pourtant pas. Or, si je suis abasourdi par cette inédite attention, c’est qu’elle n’a jamais été l’instigatrice d’un tel rapprochement avant aujourd’hui. Ok. Elle ne s’est jamais dérobée, ne m’a jamais éconduit, elle n’a cependant jamais rien volé, jamais rien pris et ma stupéfaction est telle que je suis incapable de partir. J’étais décidé pourtant. Je ne peux tout simplement pas. Je suis tout juste capable de la dévorer des yeux, à me battre avec cette détestable pulsion qu’est réitérer l’expérience de cette maudite soirée soldée par un uppercut pour repartir sagement à la conquête de sa parfaite silhouette. En attendant, son parfum m’entête autant que sa perceptible et significative fragilité qui m’écroue à elle. Impossible de m’éclipser, parce que je n’en ai pas envie. Demain. Demain, je flirterai avec Anita et ses yeux qui puent le sexe et la luxure. Demain, je me souviendrai des plaisirs sans complexe et décomplexés. Demain seulement. Aujourd’hui, je choisis de profiter que bb est seule et délaissée par ses chiens sans laisse qui la suivent à la trace. « B…B… Barbara ? Bianca ? Bree ? … Non ? Ce n’est pas ça ? » tentais-je de deviner pour attirer son attention et surtout, surtout, la voir sourire bien que je sois flatté par ce trouble latent qu’elle ne cherche pas à vraiment à réprimer – à moins qu’elle essaie sans vraiment y parvenir - « Qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour que tu me dises ton prénom ? » la suppliais-je plaisantin tandis que, l’attrapant par la main juste un instant, le temps nécessaire à l’inviter à me suivre jusqu’au parc où nous pourrons finalement profiter du soleil, je frappe dans les mains pour me motiver. « Tu peux me demander ce que tu voudras. Je le fais, je te jure. » déclarais-je faussement téméraire, marchant à reculons. Je voulais la voir, détailler ses traits et les expressions de son visage. « Allez, vas-y, je suis au taquet. » J’exagérais, sautillant un peu. Je ne suis pas prêt à tout pourtant, certainement pas pour un détail… même s’il est de prime importance pour moi. bb par ci. bb par là. bb encore, toujours et en tout temps. Même maintenant. Le pire moment qui soit à mes yeux. «bb » hurle une petite blonde qui accoure vers elle. Je l’ai croisé quelquefois, cette impudente, et elle m’a semblé parfaitement insignifiante. Je connais à peine son prénom. « Et bien, ton problème est réglé. Elle te sauve, mais ce n’est que partie remise. » J’ai jeté un coup d'oeil à ma montre : 20 minutes avant le début de l’heure suivante. « Salut Nikki » me salue l’intruse qui ne reçoit qu’un vague sourire crispé et qui pue à plein nez la frustration d’un rendez-vous improvisé déjà avorté. « Tu es pas en cours bb ? Tu as raté le bus ? » Et en plus d’être indésirée, elle est stupide. Complètement stupide. Je ne la supporterai probablement pas plus longtemps que deux minutes. 120. 119. 118. 117. Etc. etc.
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