Behind the computer

☮ pseudo: nana(bite).  ☮ âge: 18 ans (depuis samedi !)  ☮ pays: France.  ☮ comment as tu connu we could be heroes?: sur bazzart ! ☮ ton avis: j'ai craqué direct et en plus c'est hyper beau !   ☮ de quel couleur sont les petits pois ? : ici ☮ crédits gif, icon et avatar: pandaro (avatar) et tumblr

◭ sinon, t'en penses quoi de mon dessin ?

Grandir dans un environnement stable. Qu'est-ce que cela veut dire ? Grandir avec son père, sa mère et peut-être, un frère ou une sœur. Eh bien, cela veut dire que je n'ai pas grandis dans un environnement stable. Selon ma mère, mon père est partit avant que je ne ressemble à un petit haricot. Il était bien au courant que ma mère était enceinte mais n'a pas souhaité m'élever, se jugeant trop jeune et peu apte à subvenir au besoin d'une famille. Dans un sens, je ne peux pas lui en vouloir. Mais ce n’est pas toujours facile de ne pas avoir de père. Ce n’est pas toujours facile d'avoir une mère seule, épuisée, blessée, meurtrie. Ce n’est pas facile à 8 ans de comprendre que sa mère boit pour oublier. Qu'elle n'a pas le droit de vous frapper aussi fort simplement parce que ça la défoule. Et puis ce n’est pas facile d'être seule. Vous avez vite peur qu'on vous abandonne.

« Comment ça s'est passé aujourd'hui ? » A huit ans, je suis très lucide, plus que ma mère. Pourtant, aujourd'hui elle semble dans un bon jour, on dirait qu'elle n'est pas saoule. Mais à huit ans on ne sait jamais trop quoi répondre à cette question. Surtout qu'à cet âge là, les enfants se font rarement des cadeaux entre eux. Et qui ne sait pas que je n'ai pas de père pour m'accueillir chaque soir lorsque je rentre chez moi ? Qui ne sait pas que je ne connais pas les délices d'une tendresse paternelle ? « Comme d'habitude. Louis m'a dit que j'étais nulle parce que je n'avais pas de père. » Ma mère commence à s'approcher, tendant les bras vers moi. Farouche, je m'éloigne. Et je vois quelque chose se briser dans ses yeux, mais je n'identifie pas ce qu'il se passe tout de suite. Parce que je ne comprends pas, ou ne veut plus comprendre ma mère, seule, qui boit, qui fait semblant de s'intéresser à moi. « Je suis certaine que si ton père savait ce que tu es devenue, il regretterait et serait avec nous aujourd'hui.» Je pose mon sac sur la table, j'ai envie de renouer le contact avec cette mère absente, mais je ne peux pas. « Je m'en fiche de ça. Je lui ai dit que je préférais ne pas avoir de père qu'un père qui me cogne dessus. » Comme je vous l'expliquais, à cet âge là, les enfants ne se font pas de cadeau entre eux. C'est à cet instant que ma mère se rend compte de la morsure sur mon épaule et mon œil légèrement enflé. Comme si c'était la première fois que je rentrais à la maison avec quelques bleus. Comme si c'était la première fois qu'elle en voyait sur moi. COMME SI ELLE NE M'EN AVAIT JAMAIS FAIT. « Tu t'es battue ? Oh Lux...» Je me mets automatiquement à pleurer. L'absence de mon père se fait beaucoup trop lourde pour mon petit cœur. Je voudrais qu'il soit là, qu'il me dise que je suis merveilleuse, que je suis belle, qu'il m'achète une nouvelle robe, qu'il me caresse le front pour m'aider à m'endormir, qu'il me protège d'une chute à vélo. Mais il n'est pas là. Et il y a cette femme, saoule la plupart du temps, avec la gifle un peu trop facile, la voix qui s'élève trop vite lorsque quelque chose la contrarie. Et puis personne, personne pour me rappeler que j'existe. Je me rends compte qu'au final, je suis comme Louis. Sauf que je n'ai pas de mère qui tente de me protéger, parce que la seule personne qui le pourrait et celle qui me cogne dessus, un peu trop facilement. « Tu crois qu'un jour, il voudra me voir ?» Ma voix est suppliante, apeurée, tellement touchante que ma mère n'ose pas me dire la vérité, le fond de sa pensée. « Bien sûr, il reviendra, s'excusera et nous vivrons heureux, pour toujours. » Mensonge.

Il n'y avait rien d'anormal chez moi. J'étais simplement un peu plus solitaire et rêveuse que la plupart de mes camarades. J'avais besoin de faire les choses à mon rythme. En vérité, j'avais l'impression du haut de mes 8 ans d'avoir tous compris à la vie. J'étais un esprit libre dans un corps de petite fille, un électron libre. Je rêvais que les choses soient faites à ma manière. Je grandissais en ayant l'impression de ne pas avoir de maître. J'étais libre de faire mes propres choix, mes propres erreurs. Farouchement indépendante parce que personne n'a daigné m'accorder d'importance. Et pourtant terrorisée par l'abandon.


◭ et ça continue encore et encore!

Je déteste les familles d’accueil, elles font semblant de t’apprécier pour mieux te faire du mal. Et elles ne supportent pas que tu te recroquevilles dès qu’elles font un geste trop brusque. Elles ne supportent pas que tu détestes quand elles boivent. Et moi j’aime pas le regarder compatissant qu’elle me jette pour dire « pauvre petite elle est traumatisée ! » comment ne pas l’être quand votre mère vous cognez dessus n’est-ce pas ? Ça a duré 5 ans. Cinq ans et 7 familles d’accueil faisant plus ou moins réellement attention à ma présence.


◭ j'avais oublié que j'avais un père.

Et puis un jour on a retrouvé mon père. Je venais d’avoir 13 ans.  On a retrouvé la personne qui avait des gènes communs avec moi, si ce n’est pas génial ! A présent, il était marié, avec une situation stable et pouvait si je le désirais répondre à mes besoins, notamment en matière d'argent. Et puis, j'étais sa fille, il voulait me connaitre, savoir quelle personne j'étais devenue sans lui, si je lui ressemblais. Sur le plan physique, j'étais indéniablement sa fille. J'avais exactement les mêmes yeux. La forme de son visage, était plus carrée, mais on y retrouvait des traits communs. Et a peu de choses près, je possédais la même bouche que lui, la sienne étant légèrement plus grande. Mais caractériellement, lui ressemblais-je ?

Je vais rencontrer sa famille. « Alors, Lux voici Molly et son fils, Hadrien, il vient d'avoir 15 ans et il va te montrer ta chambre, dans cinq minutes. » Je ne suis pas à l'aise face à ces trois personnes qui me fixent. Un chat vient s'enrouler dans mes jambes et je le prends tendrement dans mes bras, en lui caressant doucement la tête. Mais les trois éternuements significatifs de mon allergie me prennent et j'effraie le vieux chat. « Et voici, Floyd, le chat. » J'adresse un sourire gêné à mon père. Le chat saute de mes bras et je peux donc attraper ma valise d'une main et remonter mon sac en bandoulière de l'autre. « Bienvenue Lux, j'espère que tu seras bien avec nous. » Hadrien me prend la valise des mains, sans un mot. « Merci madame. » La femme éclate de rire. « Appelle-moi Molly ! » Je lui adresse un nouveau sourire gênée et suis Hadrien qui part d'un pas décidé vers ma chambre. Il pousse la porte et j'ai un petit cri d'horreur. Des froufrous et du rose, beaucoup trop, partout. J'ai 13 ans mais je suis beaucoup plus mature que ça. « Oh mon dieu, il a cru que j'avais sept ans ou quoi ? » Je m'autorise cette critique, malgré moi. « Je lui ai bien dit que ça ne te plairait pas…» Je passe ma main dans mes cheveux. Je me retourne alors, il est tout proche de moi. Quelques centimètres nous séparent.  « Pas faux ... Je t'emmènerais en ville pour qu'on choisisse autre chose pour ta chambre. Installe-toi bien. » Le climat entre nous est posé. Comment aurait-il pu en être autrement ? J’ai 13 ans et les garçons comment forcément à être un centre d’intérêt pour moi. Les choses ne vont pas être simples s'il m'impose sans cesse son air de je-m'en-foutiste, s'il me drague ouvertement, s'il respire aussi près de mon visage. « Tu ... Je ... Merci. » Un sourire presque carnassier se plaque sur les lèvres d'Hadrien. Comme s'il voyait quelque chose que moi, je ne voyais pas.

Mon caractère n'était pas le même que celui de mon père. Son absence et ma mère avait fait de moi une petite fille libre, mais replié sur elle-même. Sourde aux mains tendues et à l'amour. Pourtant, à son contact j'avais appris à me radoucir. Les choses me paraissaient plus belles maintenant que j'avais ce qui ressemblait à une famille typique. Le petit électron libre que j'étais laissa tomber le masque. Tout l'optimisme et la bonne humeur dont mon père savait faire preuve me revint en pleine figure et cela me fit beaucoup de bien. Mais les choses merveilleuses ne durent qu'un temps quand Dieu à décider que vous aurez une vie pourri comme il le faut.


◭ eh Dieu, je t'ai fait quoi pour que tu me détestes autant ?

Je viens d’avoir 15 ans. Il se glisse doucement dans ma chambre. Je gémis. J'ai peur. Je sais. Il s'approche de mon lit, je fais semblant de dormir mais il pose la main sur ma bouche « Chuuuuuuut... » Je le hais. Je le déteste. Mais il est là et sa main se glisse déjà sous ma chemise. « Je t'ai manqué ? » Je tente vainement de me défendre. Je n'aime pas ça. Je ne l'aime pas lui. Et non, il ne m'a pas manqué. «Tu pourrais au moins répondre... » Il ricane légèrement, sa main toujours sur ma bouche. Je serre les jambes. D'un geste rapide ses doigts glissent le long de mes cuisses. « Joue pas à l'idiote. » D'un coup de genoux, il écarte mes cuisses. Je m'agite, parce que c'est trop. « Très bien, tu l'auras voulu. » D'une main il retire son caleçon. Les larmes me montent aux yeux lorsque je n'ai même pas le temps de crier lorsque sa main et remplacer par son membre pour me faire taire. Il prend un plaisir immense, je le sais. Il gémit. Je ne sais plus si c'est parce que je suis soumise à lui ou parce qu'il apprécie. Ses mains se posent sur ma tête, j'ai envie de vomir. La porte s'ouvre à la volée et la mère d'Hadrien nous regarde. Je fonds en larme. « C'est pas ce que tu crois maman... » Je me précipite dehors, incapable de mettre un nom sur ce que l'on m'a fait. Je n'ai pas envie de qualifier ça. « Lux, qu'est-ce qu'il se passe ? » Mon père caresse doucement ma tête. « Il se passe que je l'ai surprise en train de faire une fellation à Hadrien. » Je suis incapable de parler, je pleure encore et encore. Ça dure déjà depuis un an. « C'est vrai ? » Je tremble de tout mon corps. « Il m'a forcé. Ce n’est pas la première fois qu'il me force à lui faire des choses. Je ne veux pas. Je ne veux plus. Sauve-moi, s'il te plait. » Je le supplie du regard... il reste là, impuissant. Je le déteste aussi.

Heureusement dans mon malheur, j’ai eu la chance de faire la connaissance de Jersey. Avec une vie aussi pourrit que la mienne ; nous étions faites pour nous entendre. Sans en parler nous comprenions la souffrance l’une de l’autre. Elle est devenue ma meilleure amie sans que nous ayons réellement besoin de nous parler. En fait Jersey était même ma seule amie, et sans elle, je ne sais pas si j’aurais tenu aussi longtemps.

◭ Et coupe coupe coupe.

« Pourquoi avez-vous été internez mademoiselle Joplin ? »
Parce que j’ai tenté de me suicider en me coupant les veines au niveau du poignet, après que mon père n’ait pas eu envie de m’aider à surmonter le fait que le fils de sa nouvelle femme me violer depuis un an alors que je n’avais que 14 ans. Je venais d’avoir 15 quand il l’a apprit. Il a préféré sa nouvelle famille à moi.

« Et comment vous sentez-vous depuis que vous êtes arrivez ? D’ailleurs, depuis combien de temps êtes-vous ici ? »
Je suis ici depuis 6 mois maintenant. Et je dois dire que je me sens bien. J’ai rencontré un garçon. C’est bizarre parce que ça ne me fait même pas peur d’avoir confiance en lui. Comme si je n’étais même pas traumatisé par Hadrien. Pourtant ma présence ici devrait prouver le contraire non ? Mais Tate est différent. Je me sens bien grâce à lui. Mais aussi par qu’ici j’ai l’impression que rien ne peut m’arriver.

« Et donc, est-ce que vous ressentez le besoin ou l’envie de sortir ? »
Non, pas pour l’instant, je n’ai pas envie de partir et d’affronter le monde extérieur. Je suis assez lucide sur ma fragilité. Si je sors maintenant, je reviens dans moins de 10 jours. Et puis, je n’ai nulle part où aller.


◭ Ici ailleurs c’est pareil.

Finalement, deux mois plus tard j’étais dehors. Et Tate m’a généreusement accueillit chez lui. Ses parents, très ouvert et très attentionné, on comprit que l’un avait besoin de la présence de l’autre pour se sentir bien. Notre cohabitation était simple, ou presque. Bien sûr nous avons eu des disputes mais ce n’était jamais bien méchant. Tate a retrouvé sa place au sein du groupe de rock dans lequel il était avant et moi, en tant que petite amie timbré, j’ai été accepté pour ce groupe de charmants énergumènes ! Malheureusement côtoyé ce monde nous a fait plonger dans quelques choses pour nous permettre d’oublier. Mon second prénom semblait être prédestiné.

« Tu veux quoi MJ ? » Mes yeux cherchent la source de la voix. Je ne sais plus très bien où je suis. Je baisse les yeux, voit un t-shirt trop grand sur moi et j'essaye de me remémorer la veille. C'est difficile, ça tambourine dans ma tête. « J'te prend un joint quand je reviens. » Je sors sur le balcon, à moitié nu j'en ai bien conscience. Mes jambes se recouvre de frissons alors que je m'assois sur une chaise en plastique. Je regarde autour de moi, certains on dormit sur le balcon. Je ramène mes jambes contre moi et essaye de me rappeler pour quoi est-ce que j'me fou en l'air comme ça. Et puis je sais. Je repense ma mère, à Hadrien et à mon père. Et je comprends que si je me fous en l'air c'est parce que je ne m'en suis toujours pas remise, malgré la thérapie et tout le toin toin qui s'en suit. Je me dégoûte. Il est environ seize heure, je viens de me réveiller, j'ai faim, la gorge sèche, je rentre et m'assois sur les genoux de Tate. Nous nous connaissons depuis que je suis arrivée à l'hopital, il a été le premier à me parler. Ce que j'ai du mal à comprendre puisqu'en fait, nous n'avions rien en commun, sauf le fait que nous avions tenter de mettre fin à nos jours.  Apparemment, ce n'était pas quelqu'un de sociable avant que j'arrive. Alors pourquoi moi ? Il embrasse tendrement la peau nue de ma nuque, je frissonne au contact de ses lèvres, c'est tellement bon ! J'allume le joint qu'il vient de me faire. Je tire dessus, nonchalamment, ça n'a pas d'importance tout ça. C'est triste. Les choses changent rapidement et tandis que je laisse le joint sur la table pour qui le voudra, je me retrouve dans les bras de Tate, dans un lit qui n'est pas le notre. Et comme d'habitude, alors que nous sommes tous les deux dans les vapes nous couchons ensemble, tout en planant. On ne sait plus si c'est le pied de faire l'amour ou si c'est juste le joint qui nous fait cet effet là. Au fond, on est juste content d'être dans les bras l'un de l'autre. On passe juste notre temps à se détruire. « Lux ... Tu devrais penser à manger de temps en temps. » Je me lève, enfile le t-shirt qu'il portait tout à l'heure et mon jeans que je retrouve dans la chambre. Cela me fait me demander combien de fois j'ai couché avec lui depuis 24h00. Une cadence infernale. C'est ça ma vie. « J'ai pas faim. J'ai jamais faim. J'suis au fond du trou et j'continue de creuser, je fais tellement pitié. J'vais crever mec, tel une toxico j'vais crever seule avec mon joint. Et je ne manquerais à personne. » Il s'avance vers moi, embrasse mon cou, la moindre parcelle de peau nue qu'il trouve. Il m'oblige à venir se blottir contre lui. « Tu me manqueras à moi. J'sais pas ce que je ferais si je t'avais pas. » Un sourire imperceptible naquit sur mes lèvres. « Tu serais surement fou amoureux de ta guitare. » Je m'écarte de lui, retourne prendre mon joint sur la table, prend mon sac et quitte le petit appartement rempli de gens trop ivre ou trop défoncé pour se réveiller. Au moins un d'eux ne se réveillera pas. Je n'en suis pas encore là. Les joints ça me fait du bien c'est tout. Je suis sur une pente glissante. En quelques secondes Tate m'a rattrapé, il glisse sa main dans la mienne et la serre fort fort fort, plus fort que jamais, à en faire blanchir nos jointures. Puis il s'arrête et m'attrape par les épaules. « J'm'en fou de sombrer avec toi Lux, t'es la meilleure chose qui m'soit arriver dans la vie d'accord ? Et j'te promet que si tu meurs je le supporterais pas. » J'ai envie de pleurer. A moitié parce qu'il m'appelle Lux ce qui est rare. Mais aussi parce que ce qu'il me dit là, c'est beau. Et j'ai pas l'habitude qu'on m'aime. « Non. Dis pas des trucs pareils. Parce que je suis folle de toi moi. Je t'aime d'accord ? Je suis dingue, complétement dingue de toi et j'ai envie de mourir chaque seconde. Putain mais regarde-moi, j'ai la peau sur les os, je suis défoncée tout le temps, je vais à un cours sur neuf. Je suis un déchet, un vrai cadavre. Je t'aime, mais il faut pas que tu m'aimes d'accord ? » Il me plante un baiser retentissant sur les lèvres. « Tu fais vraiment chier hein... un jour tu veux de moi, le lendemain non, tu as besoin de moi mais pas trop quand même, faudrait pas que tu sois dépendante hein. Tu veux quoi à la fin ? Je t'aime merde. » Je me mord la lèvre et lâche sa main. « Moi aussi je t'aime. » Il s'approche, je recule, il m'attrape par les épaules et me force à rester contre lui. « Alors, aime-moi et tais-toi s'il te plait, sois juste amoureuse de moi et m'abandonne plus. On va crever Lux, ensemble. » Je suis amoureuse. Je fais n'importe quoi. Il aurait jamais dû venir me parler. « Tu pourrais faire tellement de chose sans moi, accomplir tellement de truc merveilleux. » Il ricane. « Oui, peut-être bien, mais j'veux qu'une chose : être avec toi. » Est-il stupide ? « Je t'aime. » Il me prend la main et nous repartons vers chez lui. Ensemble. « Moi aussi je t'aime. » Et c'est bien ça le pire.

◭ Mais les choses finissent toujours mal.

« On arrête là Lux, toi et moi, c’est fini. » J’ai l’impression de ne pas avoir bien compris ce qu’il se passe. « On va faire un semblant de tourner, essayer de se faire connaitre tu vois ? Et j’veux pas d’attache. Alors on arrête là. Je suis désolé. » Et là, je crois que c’est les mots de trop, j’explose. « T’es désolé ? Bordel ! Mais… Mais ça change tout ça dis-donc ! T’es désolée de me jeter comme une merde comme ça ? Connard !» Je lève mon majeur et je tourne les talons en pleurant. « Lux, bb, attend. » Son lapsus me fait doucement rire : « Non ta gueule, rentre chez ta mère p’tit con. » Et je pars en courant parce que j’veux plus le voir. Parce que j’ai le cœur brisé. Et parce que je déteste de tout mon être.

J'ai traîné dans les rues pendant quelques jours, une vraie sans abris. Mais heureusement, j'ai repensé à Zelda qui venait d'emménager en ville. Et voilà 8 mois que nous vivons ensemble. N'empêche que ma vie est vraiment pourrit.