1982 » oh simple things, where have you gone? I'm getting old and i need something to rely on.
« Charlie! Charlie! Reviens crétin! » Je me rappelle. Je courrais après lui. après Charlie, mon frère. Il avait cinq ans. Moi et Liv, on en avait sept, et Marvin avait déjà 13 ans. Charlie courrait dans le jardin. Maman et Liv se maquillaient pour un de leur concours de beauté à l'intérieur. C'était l'été. Je m'en rappelle parce que maman arrêtait pas de se plaindre et de dire que le gloss fondait, que Liv transpirait trop et qu'elle avait des allures d'éponge dans sa robe jaune à froufrous. Marvin et papa, quand à eux, bricolaient la voiture. Et moi, je jouais au foot avec Charlie. Il courrait plus vite que moi, même avec ses jambes plus courtes. Des fois ont faisait la course avec Marvin, mais il faisait exprès de perdre. Marvin était le meilleur pour ça. Il comprenait pas pourquoi maman s'occupait plus de Liv que de moi. Je pense qu'il comprenait, mais il n'a jamais voulu l'avouer: j'étais beaucoup moins belle que Liv, moins féminine, mais plus intelligente. Et pour maman, qui était une ancienne mannequin, il n'y avait que les apparences qui comptaient. Cet après midi là, Maman avait un concours avec Liv, alors papa devait les conduire, et Marvin nous surveillait. Il a couru vers nous, et nous a plaqué au sol, pas fort, juste pour rigoler, mais maman s'est énervée. Elle à crié parce que ma jupe de tennis blanche était devenue verte. Marvin s'est excusé mais maman lui a encore plus crié dessus. Elle m'a attrapée assez fort par le poignet et m'a emmenée dans ma chambre pour que je mette une autre jupe. L'important pour elle, c'était d'avoir deux gamines propres bien habillées et jolies. Elle avait bien compris que j'aimais pas ça les concours de beauté, le seul que j'avais fait, je m'étais assise sur scène pour bouder et j'avait pas fait mon numéro, alors que Liv se pavanait comme une princesse. Enfin bon, toujours est il que y'avait que Marvin, Charlie et moi ce soir à la maison. On jouait avec mes grosses perles en bois. Marvin aimait pas les trucs de fille mais il m'avait quand même fait un joli bracelet en perles bleues. Après il a pris Charlie sur son dos, et il m'a pris la main est on est allés se balader dans le parc près de la maison. Quand on est retournés à la maison, papa et maman nous attendaient dans le salon. Ils on encore crié sur Marvin et ils lui ont dit qu'il aurait au moins pu prévenir qu'on s'absentait, et que maman s'était fait un sang d'encre. Papa est allé me border et maman à mis Charlie au lit. Elle à dit que Marvin était un inconscient et que la prochaine fois on prendrait une babysitter. Moi, je trouvais que Marvin, c'était déjà un frère super à l'époque.

1985 » and we're stupid, and contagious.
Marvin venait d'avoir seize ans. On avait soufflé les bougies de son gateaux, et il m'avait laissée manger le "y" de "Happy Birthday", sur la plus grosse part du gâteaux. Maman et papa lui avaient acheté une voiture. Il allait au lycée avec son espèce de gros pick up, qui nous donnaient, à Liv et à moi, encore plus envie de grandir. Il avait aussi eut un superbe livre avec une reliure de cuir qu'il avait mit dans la vitrine du salon avec ma coupe, celle que j'avais gagné au match de soccer quelques mois auparavant. Notre tante Bessie lui avait offert de superbes gants de boxe, rouges en cuir. Il avait failli pleurer. Marvin était un grand sportif, et dans sa chambre s'entassaient trophée, médailles et matériel. Il avait notamment un sac  de frappe, remplis de sable. Il me laissait des fois taper dedans quand j'étais énervée. Il avait fait de moi un vrai garçon manqué, pour le plus grand malheur de ma mère, mais pour mon plus grand plaisir.

1987 » nevermind i'll find, someone like you.
12 ans. C'est pas beaucoup, c'est jeune, pourtant, quand j'ai eut 12 ans, je me sentais... Puissante. On formait une petite bande, Casey, Sidney, Charlie et moi. Je connaissait Casey depuis la maternelle et Sidney que depuis cette année là. J'avais jamais remarqué a quel point ses grains de beauté étaient mignons, ni a quel point ses yeux étaient beau. Par contre, je savais qu'il m'aimait bien. Il m'avait offert L'attrape coeur, de J.D. Salinger. J'avais dévoré le livre en un rien de temps, et l'avait trouvé génial. C'était mon meilleur ami, et il me protégeait toujours. Deux semaines plus tard, un autre garçon de la classe, Harvey, m'emmenait pour la première fois manger une glace au Johnny's, me demandant de sortir avec lui. Comment dire non? Jamais aucun garçon ne m'avait invitée à sortir. Quand il m'avait embrassée devant la porte de la maison, quand il m'avait raccompagnée, maman et Liv m'avaient félicitée, et maman m'avait dit que je deviendrai une jolie jeune fille. Charlie s'était moqué de moi, et Marvin m'avait promis que si ce type me faisait du mal, il le frapperait. Quand Sid et Casey avaient su pour Harvey, ils m'avaient dit que c'était qu'un idiot, et qu'il ne me méritait pas, mais je les ai pas cru. Bordel, j'aurai tellement du...

1989 » i'm bulletproof, nothing to lose, fire away, fire away.
Si seulement les avais écoutés! Je suis restée pendant deux ans avec Harvey. Ce soir là, il m'avait donné rendez-vous au Johnny's. Il n'est jamais venu. Au bout d'une demie heure d'attente, j'ai appelé depuis une cabine de téléphonique chez lui. « Harvey? tu es où? Tu arrives quand? T'as pas encore compris Arwen? Je viendrai pas. C'est fini. Quoi? mais tu peut pas mettre fin à deux ans de relation comme ça, en claquant des doigts? biiiiip... biiiiip... biiiiip... » Deux années foutues en l'air. En larmes, j'ai couru chez Sidney, qui était forcément avec Charlie. Quand ils ont ouvert la porte et m'ont vue, le visage mouillé, ils m'ont prise dans leur bras et on est allés au cinéma, sans Casey qui ne voulait pas venir. J'ai tellement pleuré, que mes yeux devenaient secs à la fin.

1990 » you are the only exception
Il y a un an et six mois. Un an et six mois avant que je ne trouve ce carton et décide d'écrire. Tout est allé si vite! Liv et moi, on avait eu un voyage scolaire. Quand on était revenues, papa nous attendait dans le pick-up. On est montées et la voiture à pris le chemin de l'hopital. J'ai tout de suite su que quelque chose clochait, mais Liv ne réalisait pas, elle. On est enfin arrivés à l'hosto. Maman et Charlie nous attendaient dans la salle d'attente. Charlie pleurait. J'ai regardé maman. « Votre frère... Marvin... Il... Il s'est fait renverser par un bus ce matin même... » Je me suis mise à pleurer, bouleversée. Le médecin est entré dans la salle d'attente, l'air grave. Je l'ai regardé et ai dit, les yeux embrumés « Pitié... Dites moi qu'il va s'en sortir. Dites moi que mon frère va bien... » Charlie me tenait la main si fort que le sang ne passait plus. Le médecin nous a dit « Son état est stable, il est hors de danger, cependant il est plongé dans un coma, c'est normal après un accident pareil. Il se peut qu'il  ne se réveille jamais, mais mon équipe médicale et moi même nous pensons qu'il a des chances de s'en sortir. »Maman à poussé un léger soupir de soulagement. Il n'était pas mort, au moins, mais c'était tout comme.

1991 » now it's your turn to cry, so cry me a river
C'était il y a à peine quelques mois. Sidney, Charlie et moi étions dans le parc. Je me sentais tellement mal... Depuis que Marvin avait eu son accident, j'étais une coquille vide. Mais Sid et Charlie faisaient tout pour me rendre heureuse. Ce soir là, on avait soirée chez un ami. Ça allait être grosse soirée, je le savais. On avait ramené un pack de bière, avec les gars. Je buvait une bière dehors avec mon frère quand Harvey à débarqué à la fête. Je ne sais pas lequel de nous deux à été le plus surpris de voir l'autre. Je suis rentrée dans la maison à la recherche de Sidney, mais je ne le trouvais pas. À ce moment là, même Casey aurait pu m'aider, alors qu'il ne sait pas se battre, mais ce crétin était pas venu. Un asocial. En voulant sortir de la maison, parce que j'avais aucune envie de me trouver au même endroit que cet idiot d'Harvey, je suis tombé sur un de ses potes. Il a crié à Harvey de venir, j'pouvais même pas m'enfuir. Charlie et Sidney étaient pas dans la pièce, c'était l'horreur, j'étais bloquée. Harvey est arrivé, et il m'a regardée. Il a commencé à marcher vers moi, tandis que je reculais, et Sidney est entré, Sidney, mon sauveur. Harvey ne connaissait pas bien Sid, il ne l'avait presque jamais vu, et il ne savait donc pas que sidney ne savait pas frapper. Harvey à haussé les sourcils. C'est le genre de garçon qui a peur pour son physique. Sid à juste soufflé entre ses dents « T'as intêret à dégager et à la laissé tranquille, t'as compris?! » Juste après Charlie est arrivé et il a rajouté « Ouais, pas touche à ma soeur, ou squik ta tête. » Je savais très bien que jamais Charlie n'arriverait à s'attaquer une brute comme Harvey, pourtant je n'ai jamais trouvé mon frère aussi génial.

1992 » it's time to do or die, time to do or die
Depuis la soirée ce soir là, Sidney protégeait Arwen. Charlie prenait soin d'elle, Casey était encore plus asocial, Liv état toujours une pimbêche, et Marvin était plongé dans son affreux coma. Arwen commençait à s'imaginer avec d'autres garçons, elle espérait tomber amoureuse. C'est fou a quel point les choses qu'on attend le plus ne viennent pas. Samedi 22 février 1992. Arwen monta sur son vélo en direction du Johnny's. Les températures étaient chaudes à Tuscaloosa, pour un mois de février. Sidney l'attendait. Elle est entrée dans le restaurant tout sourire. Il était assis sur une banquette, il était devenu son confident, elle lui disait tout. Elle lui avait même dit qu'un ami de sa soeur, Aaron, lui plaisait un peu. « Sid! Désolée Charlie a pas pu venir, maman était encore furaxe contre lui, ça va? Mmh. Oh lala Sid, bon sang, t'y crois ça? Je crois bien que je suis amoureuse du gars qui traîne avec ma soeur, il est trop beau, et vraiment sympa et... Sidney t'es sur que ça va. Non ça va pas. Qu'est ce qu'il se passe? Il se passe que t'es une handicapée de l'amour, Arwen. Tu est trop jolie, trop intelligente, trop... Parfaite, c'est pourquoi tu détruit tout ce que tu touches. Tu fais de l'effet a tout les garçons avec qui tu deviens amie, sans même t'en rendre compte. T'es une handicapé de l'amour Arwen, une handicapée de l'amour. » Sous le choc, Arwen a lâché la paille avec laquelle elle jouait depuis cinq minutes. Un larme s'est mise à couleur sur sa joue. « Je comprends pas sid... Moi non plus, c'est ça qui m'énerve. » Arwen trop naïve, ou peut être a cause de son manque de logique féminine n'avait pas réalisé que Sidney avait à moitié avoué qu'il l'aimait. Elle cherchait quelque chose qu'elle avait déjà: le prince charmant