Behind the computer

pseudo: NoOne/chloé âge: 14 ans pays: France comment as tu connu we could be heroes?: Top-site ton avis: ça à l'air trop cool    j'en pouvais plus d'attendre l'ouverture (deux jours quoi !)    dernier mot: *bave*     crédits gif, icon et avatar:dark dreams (avatar) ; http://gifhunterress.tumblr (gifs) ; hollow-art.com (icon)

Tout ça à commencé bien avant que j'arrive ici, à Tuscaloosa. Par tout ça j'entends ma vie. Celle-ci à commencé à Bradford en Angleterre. Il faisait moche ce qui n'était en soit pas étonnant pour la saison. Un beau petit garçon dodu dont les bras s'agitaient avec frénésie voilà ce à quoi je ressemblais ce jour-là.
Bébé, j'aimais déjà découvrir de nouvelles choses.  Tout m'étonnait et je regardais le petit monde qui m'entourait avec de grand yeux bleus émerveillés. J'avais la bougeotte. Il me fallait toujours me déplacer de pièces en pièce, toucher à tout même si je cassais un peu trop souvent des objets.
Mes parents m'aimaient. Ils formaient un couple heureux. Quelques disputes éclataient de temps en temps mais, ils oubliaient bien vite. Ma mère était un peu trop protectrice et conservatrice, elle avait toujours peur que je ne me blesse. Mon père, au contraire, me poussait à m'intéresser à tout et surtout aux autres. Il était un peu mon complice.

A mes 6 ans, alors que ma mère était partie pour passer une semaine aux USA chez sa sœur, mon père arriva à la maison tout fier de lui. Il m'habilla en survêtement et prit un sac de sport avec lui
Après un long moment en voiture, nous arrivâmes à un stade d'entraînement. C'était désert. On descendit de voiture et il me conduisit au centre du gazon vert. Il sortit de son sac des maillots de football. Le mien était trop grand mais, j'étais trop heureux pour le remarquer. Et mon nom était en plus inscrit dessus. Puis, d'un air sérieux, il sortit du sac un précieux ballon signé par Geoffrey Hurst. Il l'embrassa et me dit que cette rencontre était son meilleur souvenir pour l'instant mais qu'il sentait qu'après cette journée il serait vite remplacé. Il m'enseigna les rudiments de ce sport tout au long de cette journée et celles qui suivirent.
Quand maman revint, elle comprit tout de suite ce que nous avions fait durant la semaine en voyant nos bleus et nos vêtements salis. Elle piqua une crise pendant une bonne demi-heure, exposant les dangers du sport. J'échangeai des sourires complices avec mon paternel qui se retenait de pouffer de rire. Sa colère finie, elle se recoiffa d'un geste vif et partit se faire couler un bain. Mon père, n'y tenant plus, partit dans une crise de fou rire. Je l'y rejoins presque aussitôt.

J'avais sept ans à ce moment-là. Ses cheveux bruns et bouclés, ses jolis yeux rieurs. Elle s'appelait Helen. La fille du futur adjoint au maire. Je ne me sentais pas à sa hauteur pour l'aborder. Mais, tout le monde me disait que j'étais intelligent et que j'allais réussir facilement dans la vie. Il est vrai que j'avais principalement des bonnes notes et que je m'intéressais aux cours dispensés par les professeurs. Alors, un vendredi, j'allai la voir. Elle était avec ses amie et discutait de chatons. Je m'éclaircis la gorge et commençai timidement « Dis Helen...je captai dès lors son attention, tu voudrais être mon amoureuse ? » Elle ouvrit grand les yeux, détailla mon visage aux joues rougies et lâcha un rire bruyant à me fendre le cœur. Puis, elle partit avec ses amies. Alors que j'essayai de la retenir, je me pris les pieds dans mon lacet défait et tombai de tout mon long sur le béton de la cour de récréation.
Voilà comment je me prenais mon premier râteau.

Trois ans plus tard, j'eus la plus belle surprise du monde. Mon père m'emmenait à un match de foot. On avait beau avoir déjà nos places, on parti tôt de la maison et on arriva avec beaucoup d'avance. Mon père avait toujours été quelqu'un de prévoyant. Ce que je n'étais absolument pas. Je faisais tout au jour le jour. Ma mère détestait ce point de mon caractère, elle qui aimait que tout soit bien fait et carré. D'ailleurs, ce soir elle ne nous accompagnait pas, elle allait au cinéma.
Nous étions vraiment bien placé. Mon pauvre papa avait dû dépenser une fortune pour les avoir. Pour me faire plaisir. Je ne pouvais m'arrêter de sourire et de le remercier. Le match commença.
Mais alors que les joueurs revenaient sur le terrain pour la seconde mi-temps, un vent de panique se souleva entre les sièges. Un homme à la voix portante cria au feu. Ce n'est que lorsque la fumée commença à apparaître que les gens se levèrent d'un coup.Je fis de même. Mais mon père resta calme. Il me prit la main et m’entraîna avec lui entre les personnes paniquées et parfois en pleurs. Je restai calme, sûrement parce que je ne réalisai pas se qu'il se passait autour de moi. J'avais dix ans. Qu'est-ce que je pouvais faire à part écouter les consignes que l'on me donnait ?
Et puis, bim, le drame ! Parce qu'est-ce qu'une histoire sans drame ? Je me fis bousculer. Cela aurait pu être anodin si mes doigts n'avaient pas échappé à la poigne de fer de mon père. Je voyais maintenant les flammes jaillir. En quelques minutes à peine, l'état avait largement empiré. Mais, je gardai mon calme tout de même. Je continuai de progresser vers la sortie. J'atteignis la zone de sécurité mais j'avais beau regarder partout autour de moi, je ne voyais pas mon père. Je criai son nom, j'interpellai des personnes. Mais ma voix était couverte par le brouhaha et un pompier m'emmena avec lui pour me prendre en charge. Je me débattis, pleurant et hurlant. Il fallait qu'ils aillent voir à l'intérieur pour vérifier s'il n'était pas là. Ma mère arriva et me ramena à la maison. Son visage était fermé, elle ne parlait pas, ne pleurait pas. Je ne savais pas du tout ce qu'il se passait à l'intérieur d'elle ni pourquoi nous n'avions pas attendu papa. Le bilan des morts tomba et son nom y était. 

Deux ans plus tard, elle décida que nous allions déménager aux États-Unis avec ma tante pour avoir un peu de soutien. Elle passait ses journées entre son travail et son lit. Quelques minutes pour s'occuper de moi, me préparer à manger et me jeter un coup d’œil puis elle retourner vaquer à ses occupations. Elle oubliait plus facilement comme cela. Et après deux années entières à vivre de façon fantomatique, elle avait enfin réagi et réussi à gérer son désarroi.
J'arrivai à peine dans ma nouvelle école de Tuscaloosa que je me faisais déjà des amis. Pas vraiment parce que je le voulais à vrai dire. J'avais été 'adopté' par un groupe d'amis. Charlie était un gars sympa et marrant de deux ans mon cadet. Il avait une sœur et qu'elle sœur ! C'était elle qui m'avait abordé en premier. Jolie comme tout. Ses cheveux bruns et longs. Ses yeux de la même couleur. Et son sourire ! Je la voyais tellement sourire...Son nom était Arwen. Elle avait un ami bizarre, elle l'appelait Caz. Au début je me contentais de l'appeler Cassey. J’enchaînai petites moqueries sur moqueries avec lui. Mais, c'est fou la façon dont en si peu de temps je m'attachais à eux. Ils étaient mes meilleurs amis. En quelques moi à peine, on faisait déjà les pires coups. Enfin surtout avec Charlie parce que Cassez était le plus calme et que Weenie traînait beaucoup avec lui.
Et avec son Harvey... ils formaient un couple depuis peu. Mais nous, les mecs, nous nous accordions sur le fait qu'il était complètement abruti et qu'il n'apporterait que des ennuis. Je lui avais déconseillé de continuer cette relation. Elle était vouée à l'échec et je ne voulais pas voir ma meilleure amie souffrir à cause d'un loubard de première.

Elle aurait dû m'écouter parce qu'après deux ans de leur relation, je devais la ramasser à la petite cuillère. Elle pleurait. Je ne l'avais jamais vue pleurer comme ça. Je ne me souvenais vraiment que de très peu de fois où elle avait pleuré. La voir comme cela me faisait mal. Presque comme si, elle, elle m'avait largué. Parce qu'à ce moment-là, je me rendais compte que je tenais bien plus à elle que ce que je prétendais. J'ouvrai la porte et la vis. Je la pris dans mes bras et Charlie arriva après moi. Il la réconforta et on alla tous au ciné voir un petit film.

Ma mère n'allait pas fort non plus. Son job ne la motivait plus et elle traînait les pieds dans la maison sans motivation réelle. Je ne sais même pas si elle avait remarqué que j'étais rentré au lycée, j'avais trouvé ma place dans l'équipe de sport et pourtant personne n'avait l'air d'avoir remarqué. Ma tante n'en pouvait plus de la voir comme cela et elles se disputaient tous les jours. J'essayais de calmer le jeu entre elles mais ça retombais sur moi, donc je m'enfermais dans ma chambre ou je partais avec mon petit groupe d'amis.


Parce que tout ceci était trop simple, le grand frère de Arween était dans le coma. Je savais ce que ça faisait de perde des proches et je ne souhaitais ça à personne. Je ne l'avais jamais vue dans cet état. Même Charlie que je voyais toujours heureux avait le moral au plus bas. Je réconfortai les deux du mieux que je pouvais mais, je ne savais pas quoi leur dire, alors je me tus alors et ne fis que les serrer.

Au fil du temps, je les voyais aller mieux tous deux. Surtout Charlie qui essaya lui aussi de nous ramener notre Weenie. J'avais entendu parler d'une soirée d'un pote du sport. On s'y rendait le cœur léger pour une fois. Jamais la voir heureuse. Je la laissai avec son frère le temps d'aller un peu voir d'autres personnes, rigoler un peu. Mais, au bout d'un certain temps, je la vis paniquée. Elle me cherchait mais la musique l'empêchait de m'entendre lui répondre. Elle sortit alors de la pièce et je la suivis. Je vis Harvey. Et la colère commença à monter en moi. Je n'étais pas quelqu'un qui s'énervait pour rien mais, là je sentais que je ne tenais plus. Je sortis sur ses pas. Il la menaçait par sa démarche par son regard. Et je ne pouvais pas le supporter. Je ne voulais pas me battre avec lui mais je sifflai quand même des menaces entre mes dents. Charlie vint derrière moi et appuya mes dires. Harvey et son faux courage détalèrent.

Je commençais à me rendre compte de mes sentiments pour elle. Je la voyais devenir plus belle, plus adulte, plus mature. Et j'arrivai enfin à nommer ce que je ressentais. Je l'aimais.

C'était mon anniversaire aujourd'hui. Je l'avais appelée pour lui parler. J'avais désespérément besoin de lui dire ce que je j'avais réussi à concrétiser dans ma vie. Mais j’appréhendais parce qu'elle me bassinait avec un autre gars depuis un petit moment. Elle arriva, elle et son grand sourire, ce qui me mis encore plus la pression. Et elle m'annonça qu'elle aimait cet espèce de babouin qui servait de pote à sa sœur. « Handicapée de l'amour » Voilà ce que je lui ai sorti. Je l'ai insultée et complimentée à la fois. Je lui ai dis de façon cachée que je l'aimais. Elle n'a pas compris mon sous-entendu. Je me suis levé et me suis barré. Je suis parti courir. En jean et en sweat. Je transpirai comme un bœuf. J'étais triste, en colère. Je regrettais de lui avoir crié dessus mais je regrettai qu'elle ne comprenne pas. Qu'après tout ce qu'on ait vécu, elle n'ait pas encore compris.