au lycée, tout le monde ne jure plus que par bb, et moi, ça me plaît. tout le monde m’aime, tout le monde m’adule. ou presque. mais ça m’est égal, j’ai déjà suffisamment d’amour autour de moi. et de prétendants. on en parle, des prétendants. ils sont tous à mes pieds, tous à vouloir sortir avec moi, m’embrasser. j’aime l’attention qu’ils me portent, j’aime les laisser espérer, comme ça, pour finalement céder, ou presque. ouais, presque. presque parce qu’au final, ils peuvent vouloir tout ce qu’ils veulent, ils n’obtiendront jamais rien de plus de moi que des baisers, de simples baisers. enflammés. elle est comme ça, bb, tu sais, elle les chauffe les gars, elle les embrasse, elle les embrase, et au dernier moment, berenice se réveille et les repousse. j’ai, certes, une réputation à tenir, mais j’y peux rien, j’ai peur. j’ai peur de coucher, oui. et je refuse de coucher avec n’importe qui en première fois. j’y peux rien, j’suis comme ça. alors quand je les repousse, ils s’emportent, ils sont prêts à dévoiler au lycée entier que j’suis rien de plus qu’une allumeuse, mais vierge. une pauvre petite vierge qui s’la joue populaire. une meneuse de claque vierge, ça craint pour l’équipe. alors j’montre les crocs. et dieu sait que j’les ai pointus, mes crocs. et le premier qui s’amusera à révéler quoi que ce soit sur moi s’en mordra les doigts, et je m’en irais divulguer d’abominables mensonges sur lui et sa faculté à bander, rien que pour garder ma côte de popularité. alors, dis-moi, qui de nous deux on ira croire ?